Équateur

Sigsig, Chordeleg, Santa Isabel, Loja

Pendant les week-end, je profite de visiter de petites villes sympas qui sont connues par certaines de leurs activités ou alors, comme Loja, où vivent mes trois potes anciens volontaires du refuge.

Sigsig

Sur conseil de plusieurs personnes, je me suis aventurée dans cette petite ville, ma foi fort sympathique, qui se situe à 60 km de Cuenca et à 2’400 m d’altitude. Pour m’y rendre, j’ai pris un bus au terminal terrestre pour 1,75 $ et 1 h 45′ de trajet.

J’ai profité de cette journée pour faire une visite chez le dentiste qui était ouvert le dimanche. Rien à redire, super détartrage pour 20 $.

Après m’être baladée dans les ruelles de ce village, j’ai repris le bus pour rentrer à Cuenca. Par contre j’ai eu fin nez, si je puis dire, car, comme il n’y avait plus de places assises, j’ai dû rester debout dans le couloir. Il y avait une dame sur le siège où je me tenais, avec un bébé dans les bras et un petit garçon qui devait avoir environ trois ans, assis à côté d’elle. Fatiguée de la journée, j’ai hésité à lui proposer de m’asseoir à côté d’elle et de prendre le petit sur mes genoux. Mais, heureusement que je ne l’ai pas fait, car, 10′ après que le bus ait démarré, le pauvre garçonnet vomissait tripes et boyaux et ceci à trois reprises en l’espace d’une demi heure… ;o((…

Chordeleg

Et me voilà partie par un dimanche de beau temps pour le village de Chordeleg, situé à 45 km de Cuenca et à 2’390 m d’altitude. Avec toujours de merveilleux paysages tout au long du trajet.

Chordeleg est resté célèbre pour ses ateliers de joaillerie, notamment d’orfèvrerie, et de céramique (en particulier de miniatures). Devenue très touristique, la bourgade compte presque autant de bijouteries que de maisons privées. Elle est devenue célèbre pour ses boucles d’oreilles en filigrane, une technique d’orfèvrerie très minutieuse.

A mon arrivée, j’ai en effet aperçu deux bijouteries, tout près de l’arrêt du bus. En poursuivant mon chemin vers le centre du village, je n’en croyais pas mes yeux, il y avait des bijouteries… PARTOUT!… Des dizaines et des dizaines. Partie pour m’acheter un seul bijou, je me suis bien rendue compte que le choix serait bien difficile. Je suis donc allée manger dans un petit restaurant qui se situait sur la place du village, pratiquement le seul parmi toutes les bijouteries. Alors que je mangeais, j’ai aperçu plusieurs fresques de mosaïques, et sur deux d’entre elles, l’on pouvait voir un seul bijou.

Renseignements pris auprès du serveur, ce dernier m’a confirmé que c’était les boucles d’oreilles typiques de Chordeleg. Je les avais déjà aperçues sur les candélabres dans la rue. Mon choix était fait.

Mon achat effectué, je me suis encore baladée dans le village, puis j’ai pris le bus pour rentrer à Cuenca.

Très belle journée mais, comme vous pourrez le constater sur les photos, même si l’on part avec le beau temps, en Équateur, il est à 99 % certain que cela ne sera pas le cas toute la journée.

Santa Isabel

Dimanche gris, mais départ tout de même pour le petit village de Santa Isabel, que l’on m’a recommandé pour ses nombreux bains thermaux. Mais de ces derniers, je n’en ai vu que la couleur…

Santa Isabel se trouve à 1 h 30 de bus de Tarqui, pour une distance d’environ 75 km et une altitude de 1’600 m. Tout comme Sigsig et Chordeleg, ce village fait partie de la Province d’Azuay.

Sur le trajet nous traversons le petit village de Giron qui, lui, est réputé pour ses cascades.

Arrivée à bon port, j’ai été très surprise du nombre impressionnant de personnes qui se baladaient dans les rues, un dimanche. Mais, c’était jour de marché, fruits et légumes, volaille, habits et bijoux, l’on pouvait y trouver de tout. Le nombre d’étals de bananes de toutes sortes était incroyable!… D’ailleurs, pendant le trajet, j’en ai aperçu plusieurs au bord de la route.

Tout comme la majorité des villages/villes, Santa Isabel bénéficie d’une très jolie place au centre du village ainsi que d’une magnifique église.

Après avoir dégusté un jus de carottes, je suis partie à la recherche d’un restaurant pour y manger local, soit, poulet, riz, lentilles et, faute de vin, je me suis contentée d’une bière équatorienne.

Texte seconde image : « L’éducation ne change pas le monde, elle change les personnes qui vont changer le monde ».

Ensuite, étant donné que l’on m’avait tant vanté les bains thermaux de Santa Isabel, j’ai sauté dans un taxi qui était arrêté dans un bouchon. Bon, il faut dire que la circulation dans ce village est un peu chaotique je dirais… Après avoir demandé au chauffeur de m’emmener dans des bains thermaux, tout en lui laissant le choix duquel, mais en lui précisant bien « les meilleurs » de Santa Isabel, il m’y a conduite. Descendue du taxi, un gardien très sympathique m’a approchée pour encaisser l’entrée, soit 4$.

Une fois dans le site, j’ai vu une piscine, bondée d’enfants, et me suis renseignée s’il y en avait une autre. L’on m’a gentiment répondu que bien entendu il y en avait une autre plus haut, à quelques dizaines de mètres et que là, il y avait aussi des adultes. J’y suis donc allée, toute contente de pouvoir faire trempette. Mais j’ai vite déchanté, car c’était bien pire, quand j’ai aperçu le toboggan, je me suis dite que cet endroit était encore plus pour un jeune public, ce qui était le cas. Aucun adulte dans la piscine, que des enfants excités un max!

Bon ben voilà, il ne me restait plus qu’à retourner au village et prendre le bus pour rentrer à Tarqui car, la ville, en soit, n’est pas si intéressante que cela.

Ce qui m’a impressionnée dans ce village, c’est qu’énormément de personnes se déplacent à moto. Peut-être plus facile pour se faufiler dans le trafic, ma foi très dense et mal organisé.

Journée de balade, sans plus…

Loja

Loja, LA ville musicale et culturelle de l’équateur, accueille 256’000 habitants, et se trouve dans la Province de Loja, à 2’060 m d’altitude. Elle est l’une des plus belles et anciennes villes de l’Équateur.

J’y suis allée principalement dans le but de revoir mes trois potes, anciens stagiaires au refuge, Nathaly, Karla et Freddy.

Petite histoire drôle, j’avais souvent aperçu le bus pour Loja passer à Tarqui, mais jamais il ne s’était arrêté. J’ai donc pris un taxi mixto à 8 h 45 pour me rendre au terminal terrestre de Cuenca. Après m’être renseignée auprès de plusieurs compagnies sur l’horaire de départ, il ne me restait plus qu’à patienter jusqu’à 11 h pour prendre le prochain bus. A 11 h 15, départ pour Loja, qui se trouve à 4 h 30′ de Cuenca et 4 h de Tarqui. Mais, quelle ne fût pas ma surprise, lorsque le bus s’est arrêté à Tarqui, à 11 h 45. Ce que je ne savais pas, et que personne ne m’avait dit, c’est que la compagnie « Loja Internacional » ne s’arrêtait pas à Tarqui, mais les autres oui… Donc j’avais perdu 3 h de ma journée, mais ce n’était pas grave et j’en ai bien ri, même si le gars qui était à côté de moi était super antipathique et rouspétait tout le temps… ;o((…

Arrivée à destination, j’ai pris un taxi jusqu’à l’hôtel que j’avais réservé. J’avoue que mon choix s’est porté sur le Grand Hotel Loja, non seulement pour son prix tout à fait raisonnable, mais surtout parce que les salles de bains étaient munies d’un sèche-cheveux. J’en rêvais depuis presque huit mois ;o))… Avec la femme de ménage, nous avons dû faire quatre chambres pour en trouver un qui fonctionnait, no comment !

Une fois installée, je suis partie me balader, malgré le temps pluvieux. Mais peu importe, j’étais contente d’être là.

La rivière Malacatos traverse la ville de part et d’autre. Quant à la deuxième photo, Maître Bernardo Valdivesio fût l’un des impulseurs de l’éducation en Équateur. Il a fondé le collège du même nom, premier établissement d’enseignement à Loja. Pour les trois photos suivantes, tout au long et de part et d’autre de la rue Notre Dame de Lourdes, la rue la plus étroite de Loja et, je dirais la plus colorée et artisanale, il y avait des tableaux représentant des personnes religieuses de nombreux pays du monde entier, mais j’ai eu beau chercher, il y avait l’Angleterre, l’Allemagne, la France, l’Italie, l’Espagne et j’en passe, mais pas de Suisse à l’horizon!…

A mon retour j’ai choisi de prendre le repas du soir à l’hôtel, et me suis régalée de fruits de mer et d’un bon verre de vin.

Le lendemain, je suis partie pour une petite excursion au parc national Podocarpus, qui se trouve à 20′ en voiture. L’entrée est gratuite et le taxi pour s’y rendre coûte 5$.

Le chauffeur, une fois l’entrée du parc passée, n’a pas osé aller jusqu’en haut, et m’a laissée 3 km avant le début du chemin qui mène au mirador. Peu importe, j’étais motivée et ceci malgré la pluie.

Inutile de dire que j’étais la seule touriste à m’aventurer dans le parc ce jour-là, vu le temps qui ne s’annonçait que pluvieux. J’étais armée d’un parapluie, mais il ne m’a pas servi à grand chose.

La grimpée me rappelait méchamment la Montagne du Macchu Pichu, à la différence que, arrivée au sommet, j’apercevais tout de même UNE montagne, alors que tout en haut de la Montagne du Macchu Pichu, on ne voyait absolument rien.

J’ai marché 4 h 30′, soit environ 14 km, entre la montée et le retour jusqu’à l’entrée du site et, tout au long du chemin, je m’en suis mise plein les yeux! La variété de la flore y est exceptionnellement riche et je m’arrêtais tous les 20 m pour prendre une photo. Le parc Podocarpus est également réputé pour son avifaune, qui compte 560 espèces d’oiseaux, attirant de nombreux passionnés d’ornithologie. Malheureusement, vu le temps, je n’en ai pour ainsi dire pas vus.

Arrivée au point de contrôle, j’avais les pieds, les pantalons jusqu’aux genoux et aux fesses, trempes. Heureusement il ne faisait pas trop froid. Mon natel étant à plat de batterie, une fois avoir enregistré ma sortie auprès du gardien, j’ai longé la route principale, espérant apercevoir un taxi. Après avoir marché environ 20′, j’ai enfin pu en héler un et suis rentrée à l’hôtel.

Une fois séchée et changée, Freddy est venu me chercher en voiture. Malheureusement les filles n’étaient pas disponibles ce week-end là. Mais nous étions trop contents de nous retrouver. Il tenait beaucoup à me faire visiter Loja de nuit et j’ai vite compris pourquoi. Les édifices illuminés étaient magnifiques. Nous nous sommes baladés un bon moment, puis nous sommes allés manger dans un restaurant dont les baies vitrées offraient une vue incroyable sur la ville.

Le lendemain, lundi, je suis retournée faire des photos des mêmes édifices que le soir précédent, mais juste rien à voir!… Merci Freddy de m’avoir fait découvrir cette magnifique ville lors d’une virée nocturne.

Pour cette photo, que les personnes prudes me pardonnent, mais, même si à Loja ils sont très religieux, parfois certaines choses leur échappent… et que bien leur en fasse !… ;o))…

Je me suis promenée toute la journée, puis Freddy est venu me chercher pour m’amener au colectivo (environ 15 places), car plus rapide que le bus pour rentrer. Enfin, normalement, car, de nuit et au milieu de nulle part, nous avons crevé. Le chauffeur a fait sortir toute la gente masculine pour l’aider, pendant que nous, les nénettes, nous restions tranquillement au chaud. Il faut dire qu’il faisait une cramine du diable. 20′ plus tard nous repartions et le chauffeur me déposait à l’entrée de Tarqui à 20 h 30′. J’ai pris un taxi mixto pour rentrer à la maison.

Ravie de mon week-end malgré le fait que, depuis le samedi et jusqu’à l’heure de mon départ le lundi, il n’a, comme qui dirait, plu qu’une seule fois !

4 commentaires

Répondre à Frambi Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *