Laguna Humantay
Anthony et Gabrielle sont arrivés le vendredi 22 mars à mon grand bonheur et, après une première journée plus ou moins « relax » (le trajet de nuit en bus depuis Arequipa et l’arrivée à Cusco à 7 h au lieu de 6 h du matin n’ayant pas été des plus reposant), nous avons entamé le programme de la semaine.
Le samedi, nous sommes donc partis à 5 h du matin, en taxi, avec Marco, notre chauffeur, pour la Laguna Humantay.
Après environ 2 h de voiture, nous nous sommes arrêtés dans un petit village, pour un petit déjeuner super complet dans un petit resto que Marco a fait ouvrir pour nous.
Ensuite, après avoir pu choisir notre repas de « midi » pour le retour de la Laguna, dans le même resto, nous sommes repartis pour une heure de route, on va dire plus ou moins carrossable, mais Marco est un très bon conducteur. Déjà là les paysages étaient magnifiques et la flore incroyablement diversifiée!
Départ pour un trek d’environ 7 km au total et 2 heures de marche.
Quelques centaines de mètres après le début de la montée, Marco avait disparu. J’ai pensé qu’il était allé se soulager, mais non, quelques minutes plus tard, il arrivait avec deux bâtons qu’il avait arrachés à des arbres, et effeuillés afin qu’ils nous aident dans l’effort. Trop chou… Il m’en a proposé un et, comme Anthony et Gabrielle n’en voulaient pas, gardé le second pour lui. Une vraie nounou ce Marco !
Une fois le sommet atteint, nous avons assisté à un merveilleux spectacle, à 4’250 m. d’altitude. Pour grimper, il y avait la possibilité de monter à cheval, mais nous avons choisi de souffrir la moindre, car, il faut l’avouer, c’était assez pentu, mais comme l’on dit : « après l’effort, le réconfort » et on s’en est mis plein les yeux.
Une fois la séance photos terminée, comme de plus en plus de gens arrivaient, nous avons donc entamé la descente. Quelques surprises à 4 pattes (des vaches) nous attendaient au détours de bosquets et Marco les chassaient pour libérer le passage.
De retour au même petit resto où nous avions déjeuné et, où nous avons pu choisir notre repas de midi, car il n’y a pas de carte des menus, nous avons dégusté un délicieux « Lomo saltado », accompagné de soupe, salade, riz, pommes-de-terre, et bu du Maté « maison » tout frais, et une banane pour le dessert. Et pour le prix de 25 soles (CHF 7.60) par personne pour les deux repas.
Sur le chemin du retour, nous nous sommes arrêtés à plusieurs reprises, pour admirer les paysages, les immenses cultures de « paltas » (avocats) et comme nous les apprécions tous, Marco nous a cueilli des « tunas », avec une technique bien particulière pour éviter les épines.
Sauf erreur nous en trouvons en Suisse, mais bien évidemment, avant de venir ici, je n’y avais jamais fait attention, et le prix doit être bien différent. A Cusco, pour 1 sole (CHF 0.30) vous en obtenez trois!…

Laguna Humantay bis
Et voilà, pour mon toujours grand bonheur, Steven et Eva sont arrivés le dimanche 21 avril à Cusco, pour une semaine. Nous avons également, le jour suivant leur arrivée, soit le lundi 22 avril, fait cette randonnée avec toujours papi Marco comme chauffeur.
L’aventure ne fût pas tout à fait la même car nous avons eu une pluie assez forte arrivés au sommet, et il faisait très froid, mais cela ne nous a pas trop gênés, les ponchos nous ont été très utiles et nous avons bien ri.
Alors, pour la première des deux photos, une explication s’impose : Steven a crû qu’il marchait sur un caillou, mais, en fait, il a laissé une belle empreinte de sa chaussure dans une magnifique bouse de vache !… ;o))… N’aurait pu mieux faire!… Bon, il paraît que ça porte bonheur, alors…
Puis, sur notre chemin, nous avons fait une jolie rencontre, un petit veau qui se cachait sous un rocher.
Le point négatif de la journée fût que, sur le chemin pour nous rendre au resto pour le repas de midi, nous avons eu un accident de voiture avec un motard. Ce fût une « aventure » qu’en aucun cas nous aurions envie de revivre, car malheureusement pour Marco et pour nos nerfs, le motard en question était un gars de très, mais alors, très mauvaise foi.
Dans un premier temps, Marco a pu éviter un motard et sa passagère, qui arrivaient vite, dans un virage, mais étaient plus ou moins au bord. Le pilote a klaxonné, et c’est là que nous nous sommes ramassés de plein fouet le motard suivant qui arrivait à fond la caisse, au milieu du chemin, dans un virage sans visibilité. Impossible de l’éviter, d’ailleurs nous étions pratiquement arrêtés. Après l’impact, je me suis immédiatement détachée et ai couru voir si le motard se portait bien. Il n’avait rien… En fait, en freinant à fond, il s’est mis de travers, puis s’est couché avec la moto avant de percuter la voiture, ce qui l’a certainement sauvé.
Il s’en est suivi de longues négociations, nous avons appelé la police car le motard ne reconnaissait pas ses torts. Heureusement Marco est resté d’un calme olympien. Il a ensuite arraché les pièces qui gênaient la conduite et nous sommes partis au poste de police, avec un agent comme passager avant. Marco nous a déposés au resto, mais, même si avant l’accident nous avions la dalle, ce qui s’était passé nous a coupé l’appétit.
Une fois le repas terminé, Marco est arrivé. Il avait accepté la proposition que le motard lui avait faite, autrement il aurait tout perdu.
Ce qui est magnifique, c’est que la police n’a pris aucune photo, alors que les traces au sol étaient révélatrices de la culpabilité du motard et, pour couronner le tout, ce dernier n’avait pas de permis sur lui et n’a absolument pas été inquiété.
Enfin, le calme de Marco, nous a permis de relativiser tout ça!…





















