Argentine

Iguazu/Iguaçu, suite…

Et voilà, nous sommes le vendredi 19 octobre, on prend les mêmes et on recommence. Donc, à 8 h du matin, les filles et moi sommes à nouveau assises dans le « remis » de Carlos pour, cette fois, nous rendre aux chutes d’Iguazu côté Argentine.

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Il fait beau et cette escapade est sur toute la journée, car les chemins à parcourir sont bien différents que du côté brésilien. En fait il y a plusieurs possibilités et vous avez tout loisir de les faire dans l’ordre de votre choix.

Après avoir d’abord fait la file pour obtenir nos tickets d’entrée pour un montant de 800 pesos (env. CHF 13.-), nous avons ensuite eu le droit d’acheter le billet pour le bateau pour la somme de 2’500 pesos (env. CHF 42.-). Nous décidons donc de commencer par l’excursion en bateau « Macuco ». Pour ce faire, nous grimpons d’abord dans un camion. Après avoir traversé la forêt tropicale où nous avons pu voir des toucans en liberté, nous nous arrêtons à proximité d’un petit chemin, fait principalement d’escaliers, que nous descendons jusqu’au ponton où nous attend le bateau. Munies d’un sac – fabriqué dans une sorte de bâche – pour mettre toutes nos affaires, puis d’un gilet de sauvetage, nous montons dans le bateau. Le guide nous conseille d’enlever nos chaussures, ce que nous faisons, et les glissons dans les sacs. Départ pour naviguer à grande vitesse sur, parfois, des vagues énormes. Arrêts photos à plusieurs reprises puis les appareils camouflés dans nos sacs, nous passons sous une « petite » chute, pas très spectaculaire, mais nous sommes trempées jusqu’aux os, plus un millimètre de sec. J’ignore pour quelle raison, mais je n’ai même pas eu l’idée de mettre mon poncho pour la pluie. En fait, je ne sais même pas s’il aurait servi à quelque chose. 3/4 d’heure plus tard, nous descendions du bateau et remontions les marches. Nous avons fait une halte pour nous changer/sécher la moindre, et remettre nos chaussures. Nous avons grimpé dans le camion qui nous a emmenées au point de départ des différents chemins et près de la gare.

Nous nous sommes restaurées et nous nous sommes mises d’accord sur la suite du programme. Nous allions commencer par le plus haut pour terminer par le plus bas. Donc, départ pour la gare où nous montons dans le train qui nous emmène au départ du passage qui va jusqu’à la « Garganta del diablo » (gorge du diable), la plus haute chute, celle que nous voyions depuis le côté brésilien, et qui est en forme de U. En nous rendant à la gare, nous croisons de nombreux coatis, mais nous n’y prêtons presque plus attention, ainsi que des singes.

Cette première passerelle mesure environ 1’100 m de long. Il y a passablement de monde et nous nous frayons tant bien que mal un chemin pour atteindre l’ultime barrière qui nous sépare de cette monstrueuse chute. Vraiment ! Je suis soufflée et pourrais rester là des heures, à regarder cet énorme débit d’eau se déverser depuis des fleuves tranquilles. C’est le tourisme, mais je trouve bien regrettable, car la majorité des gens y viennent pour faire des selfies et s’en vont immédiatement après, sans se rendre compte qu’ils se trouvent tout près d’une des plus belle merveille de la nature.

Puis nous rebroussons chemin pour continuer sur le passage supérieur, d’une longueur de 1’550 m. Perché, un magnifique geai acahé nous observe. Arrivées au bout de la passerelle, paysage différent mais nous nous régalons les yeux.

Comme il fait chaud et que des douches extérieures sont mises à disposition, les filles en profitent pour se mouiller les cheveux. Nous nous posons un moment et partons pour la dernière étape, le circuit inférieur, d’une longueur de 1’400 m. Là, ce sont plutôt des chemins et des marches d’escaliers qui nous mènent à une chute assez large qui déverse beaucoup d’eau.

Nous retournons à la gare et n’en pouvons plus. Après nous être reposées quelques minutes, nous prenons le « Sentier vert », qui va nous ramener au lieu de départ où nous avons rendez-vous avec Carlos à 18 h. Après avoir marché une cinquantaine de mètres, nous entendons une annonce pour le départ du prochain train à destination de la gare centrale, soit tout près de l’endroit où nous nous rendons. Mélani s’arrête, les baskets à la main car elle a mal aux pieds, et nous demande si nous voulons prendre le train. Laura et moi nous nous regardons, puis déclarons que, nous avons commencé à marcher, donc nous continuerons à marcher. Bien entendu nous avons demandé leur avis à Agustina et Mélani avant de gagner notre ultime « épreuve » car, il faut bien le dire, nous en avions plein les bottes ! Et nous n’avions pas tout fait, car il existe encore un chemin, de 7 km de long, sans WC ni endroit pour se restaurer et où, il paraît, nous sommes vraiment proches de la nature. Á mon avis, il n’est pas possible de faire tout en un jour, raison pour laquelle, si vous prenez un billet pour le jour suivant, vous obtenez un rabais de 50 %.

Le timing était parfait car Carlos nous attendait avec un peu d’avance.

Alors, pour être franche, je ne pourrais pas dire que j’ai préféré un côté plutôt que l’autre des chutes car ils sont vraiment très différents. Côté Brésil, j’ai trouvé que, même si l’on était très loin de la « Garganta del diablo », nous étions tout le temps connectées avec les chutes, ce qui n’est pas le cas côté Argentine. En effet, nous avançons sur des passerelles surplombant la rivière d’Iguazu, impressionnante par sa largeur qui n’en finit pas, et voyons les chutes pratiquement uniquement lorsque nous arrivons à la fin de la passerelle. Nous les entendons, mais nous ne les voyons pas.

Côté Argentine, par contre, nous avons vu de nombreux arcs-en-ciel, ceci certainement dû à la météo qui était plus clémente que le jour précédent.

Vu la beauté de ces endroits, je ne suis pas du tout étonnée que de nombreux films y aient été tournés, comme, par exemple, Moonraker (James Bond), Mission, Deux flics à Miami, Indiana Jones, deux épisodes de la série OSS117, et d’autres encore.

Par contre, ce qui était très drôle, c’est que, à un moment donné, je me suis dit, « Ah c’est marrant ils ont le même ascenseur que du côté du Brésil ». Puis, quelques dizaines de mètres plus loin, en apercevant le Belmond Hotel das Cataratas, qui est de couleur rose, en face, en grande partie caché par la forêt, je me suis rendue compte que, juste là, en face, c’était le Brésil. Ce qui me rassurait un peu, c’est que les filles n’avaient pas réalisé non plus… ;o))…

Arrivées à l’hostel, j’ai pris congé de mes trois potes, car elles rentraient à Buenos Aires tôt le lendemain matin. Encore de chouettes personnes rencontrées pendant cette magnifique aventure !… Merci les filles!

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