
Iguazu/Iguaçu
Nous sommes le 17 octobre et me voici partie pour un petit voyage de six jours à Puerto Iguazu. Étant donné que je dois prolonger mon visa de touriste avant le 19 octobre, une des raison principale de ce choix, mais je pense aussi destination incontournable !

Il est 11 h 55 quand l’avion de la compagnie Flybondi se trouve sur la piste d’envol de l’aéroport de Córdoba. J’ai choisi ce moyen de transport car bien plus rapide que le bus. À 13 h 15 nous atterrissions à Iguazu, soit 1 h 20 de trajet, contre 22 h en bus. Très peu de temps après le décollage, j’ai été très surprise de voir passablement de champs de forme ronde, découpés en 1, 2, 3 ou 4 parts de gâteau, que ce soit de même culture ou non. Et en arrivant à Iguazu, j’ai adoré les découpes des champs, complètement irrégulière, de l’art pur! De plus, je retrouve enfin de la verdure, car, à Córdoba, l’herbe des parcs est sèche.
Sortie de l’aéroport, aucun taxi, mais seulement des mini-bus et, parquées un peu plus loin, des voitures de tourisme que l’on nomme « remis ». La différence entre un taxi et un « remis » est que le premier circule librement à la recherche de clients, tandis que, pour le second, il part d’une centrale pour se rendre au lieu de rendez-vous. Un monsieur, muni d’un talkie-walkie me demande si je désire un transport. Je lui réponds par l’affirmative et lui demande le prix. 700 pesos (env. CHF 11,50) pour me rendre à mon hostel qui se trouve à Puerto Iguazu, à 25 minutes de l’aéroport. De toute manière je n’ai pas trop le choix… Il appelle donc un chauffeur, qui va chercher sa voiture au parking et m’amène à destination. Sur la route, j’aperçois de nombreux panneaux jaunes priant les conducteurs de faire attention aux tapirs, pumas, coatis (je vous en parlerai plus tard), et chevreuils. Après m’être renseignée auprès du chauffeur, au demeurant fort sympathique, ce dernier m’explique qu’en 29 ans de service, il n’a vu qu’une seule fois un puma traverser la route devant lui. Il m’explique aussi qu’à Puerto Iguazu on y trouve des mangues et des avocats à profusion, tout ce que j’aime ! Juste que, à mon grand désarroi, à cette période ils ne sont pas encore murs. Il ajoute que la plupart des habitants en possède dans son jardin et, quand ils sont murs, les fruits tombent de l’arbre et ne sont pas ramassés… En fait c’est un peu comme chez nous pour, les cerises, les pommes et plein d’autres fruits que l’on ne ramasse plus ! Quel dommage!…
Après avoir pris ma chambre au Litt Iguazu Hostel, je pars me promener dans le village pour manger une « picanha » (morceaux de boeuf grillés), avec un bon verre de vin. Je suis presque au paradis car entourée de vinothèques… ;o))… Le « restaurant » que j’ai choisi est le premier d’une longue lignée, où se vendent également des produits « locaux ». Je mets locaux entre guillemets car, lorsque j’ai demandé à un chauffeur s’il y avait des oliveraies près d’ici, il m’a répondu qu’en fait, ils les importaient d’Uruguay ou du Paraguay car les touristes brésiliens en raffolent. La rue où se situent tous ces « restaurants » alignés les uns après les autres se nomme « Feirinha de Puerto Iguazu ».
Une fois rentrée à l’hostel, Laura, une jeune cliente Buenos-Airienne, me demande si je désire me joindre à elle, sa soeur et sa cousine, pour visiter les chutes d’Iguazu le lendemain, côté argentin, et le surlendemain, côté brésilien, en « remis », ainsi ce serait plus économique pour tout le monde, et c’est avec plaisir que j’accepte. Nous paierons donc chacune 350 pesos (moins de CHF 6.-).
Le lendemain à 8 h, nous voici toutes les quatre installées dans le « remis », avec Carlos comme chauffeur, un gars super attentionné. Par contre, vu le temps annoncé, soit pas trop beau pour ce même jour et bien meilleur pour le lendemain, je propose aux filles d’échanger les deux jours. Donc départ pour le Brésil!
Arrivées sur le site, la file d’attente au guichet est impressionnante. Le prix de l’entrée est de 800 pesos (env. CHF 13.-) par personne. La même file s’est bien évidemment déplacée pour monter dans les bus, qui nous emmènent au départ du chemin nous permettant de nous rendre aux chutes. Mais, une heure plus tard, nous sommes dans le bus, et, à notre grande joie, nous avons trouvé des places au second étage, à l’air libre.

Quelques minutes plus tard, nous marchons sur le sentier qui nous apporte émerveillement, au fur et à mesure que nous avançons. En effet, au début quelques petites chutes, pas trop d’eau, pour finir avec une vision, même si éloignée, de la « Garganta del diablo »… Magnifique!
Tout en suivant notre bonhomme de chemin nous avons, à notre grand plaisir, pu voir iguanes (grands et petits), ainsi que quelques coatis, espèce de petit mammifère appartenant à la même famille que les ratons laveurs. Il vit dans les forêts d’Amérique du Sud. Il ne faut surtout pas laisser traîner de la nourriture car c’est un vrai chapardeur. Par contre il faut s’en méfier, car, même s’il est peu farouche avec l’homme, il peut mordre. Des panneaux rendaient d’ailleurs les promeneurs attentifs, avec, je dois dire, des photos de morsures de coati ou de singe, fort peu ragoûtantes. Malheureusement, certains n’y faisaient pas attention, comme cette maman inconsciente qui a laissé son bébé, qui marchait à peine, s’en approcher seul. Mais Frambi était aux aguets!… ;o)) et mon regard noir foncé à la maman quand elle a vu que je m’occupais de son fiston et qu’elle est enfin venue le récupérer, en disait long et ne nécessitait aucune parole!…
Iguazu vient du guarani : y (eau) et guasu (grand), littéralement « les grandes eaux ». Le guarani est, face à une langue espagnole toute puissante, une des langue amérindienne malheureusement en voie de disparition. Toutefois, à Puerto Iguazu, qui fait partie de la Province de Misiones, de nombreuses personnes le parlent encore et en sont fiers.
Les chutes d’Iguazú comptent parmi les plus belles du monde. A la frontière entre l’Argentine (80%) et le Brésil (20%), non loin du Paraguay, c’est un ensemble de 275 chutes réparties sur 2,7 km à peine. La plus haute, est en forme de U, fait 700 m de long et 150 de large et culmine à 82 m de hauteur. On l’appelle la Garganta del diablo (gorge du diable). L’ensemble des cascades déverse environ 1’750 m3 par seconde. En 1992 et 2014, lors de fortes pluies, ce débit a passé respectivement à 39’000 et 43’000 m3 par seconde. Plusieurs infrastructures ont été détruites, et les îles alentours complètement recouvertes.
Garganta del diablo
Les chutes d’Iguazú sont entourées d’une végétation tropicale luxuriante. Elles font partie de la liste des sept nouvelles merveilles de la nature, et sont inscrites au Patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1984. Des deux côtés des chutes, les gouvernements brésilien et argentin ont créé des parcs nationaux, le parc national d’Iguaçu au Brésil et le parc national d’Iguazú en Argentine.
Laura et sa soeur Agustina Ascenseur
Après nous être baladées pendant trois heures, nous nous sommes arrêtées pour manger un petit truc et avons dû partir nous abriter, car un gros orage arrivait. Nous avons ensuite pris le bus pour retourner au point de départ et là, je peux vous certifier que personne ne se battait pour aller au second étage, à l’air libre…
Bromélias
Carlos, le chauffeur, nous avait conseillé d’aller visiter le parc des oiseaux qui se trouve à 150 m, ce que nous avons fait vu que la pluie avait déjà cessé. Nous ne l’avons pas regretté. Un magnifique parc, super bien entretenu. Dans la grande cage des aras, où nous pouvions nous promener, trois d’entre eux faisaient le show. Ils prenaient leur envol, la plupart du temps les trois en même temps, et « fonçaient », d’un côté à l’autre de la cage, soit sur 50 m environ, en rasant les têtes, ce qui effrayait ou excitait le public, c’était selon… Nous avons bien ri, crié, mais je suis tout de même sortie avant les filles…
Sorte de Bromélia Orchidée
Casoar à casque
A 15 h, nous nous installions dans la voiture de Carlos, qui nous attendait, ponctuel, à l’endroit où il nous avait déposées. Sur le chemin du retour, nous nous sommes arrêtés, toujours du côté Brésil, au Duty free shop Puerto Iguazu. Incroyable! Les prix je n’ai pas trop regardé, mais les décorations! Spectaculaire ! Notamment le stand des chocolats suisses où j’ai d’ailleurs fait une bonne affaire. En effet, j’ai mis dans mon panier une boîte de 24 « Toffifee », cadeau que je réservais pour les personnes de la Casa de Ronald McDonald. Après que pas moins de cinq vendeuses m’aient proposé une « Super promotion » et que je les aie poliment remballées, j’ai fini par écouter la sixième. Donc, si j’achetais une boîte de 48 pièces pour seulement 3$ de plus, j’avais une boîte de 24 gratuite. Difficile de résister !…
Par contre, ce qui était très drôle c’est que nous n’avions pas le droit de prendre des photos, seulement des selfies, cherchez l’erreur!… Alors nous nous sommes vraiment bien amusées à faire semblant de prendre des selfies, alors que Laura dirigeait l’objectif de son téléphone…. ailleurs!….
Stand chocolat Suisse Stand promotion Lindt Stand Toffifee
A 16 h, départ pour Puerto Iguazu, où, au passage de la frontière, j’ai obtenu mon visa pour trois mois supplémentaires.
Nous sommes rentrées bien fatiguées mais enchantées de notre journée!

