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Deuxième semaine à Yurak Allpa

Samedi je suis allée me promener à Cuenca, grande ville de 600’000 habitants. J’y ai vu de magnifiques monuments que je me ferai un plaisir de vous commenter lors d’un prochain article, spécialement dédié à cette ville.

Lundi 6 mai

Et nous voilà prêts pour affronter une nouvelle semaine. Le matin, avec Carla, une jeune stagiaire vétérinaire et un stagiaire agricole, nous avons nettoyé les enclos des cochons d’Inde. Ces derniers ne sont pas visibles des visiteurs, car seulement destinés à nourrir la famille lors d’événements importants, et à la vente. Il y en a des dizaines !

Puis nous avons dû transporter une petite trentaine de sacs de 45 litres (heureusement ils n’étaient pas tous complètement remplis) de fumier, pour l’étendre sur des plantations 100 m plus bas. C’était vraiment très lourd et nous faisions les trajets avec une brouette à pneu plat, ce qui n’aidait pas trop. Je suis donc allée à la recherche d’une autre brouette et ça allait un petit peu mieux.

Disons que je n’ai pas tout à fait compris pourquoi, à chaque fois qu’il nettoyaient des enclos, ils ne transportaient pas les sacs aux endroits adéquats. Cela serait plus simple, mais bon, ce n’est pas une critique, mais une constatation, ici la logique est pour la majorité du temps absente…

Ensuite, comme il a commencé à pleuvoir, Carla et moi sommes allées terminer de ranger les deux ateliers d’Alberto. Après une heure nous avions plus ou moins créé un passage et rangé le sol et il ne nous restait plus que les étagères…

J’ai soigneusement mis ce qui était brûlable de côté et tout les autres choses à jeter d’un autre côté. Carla a posé la question à Alberto et ce dernier a répondu que nous devions brûler TOUS les déchets… ;o((…

Donc, pendant que je cherchais l’essence sur tout le site du refuge, Carla a continué à empiler les déchets à l’endroit où nous devions faire le feu.

Lorsque je suis revenue, bredouille, car l’essence se trouvait à notre logement, elle avait terminé et c’était la fin de la journée.

Étant donné que la pluie avec cessé, je me suis un peu attardée vers les animaux, comme j’aime à le faire. Occupée à discuter avec les perroquets, qui étaient hauts perchés et que je regardais, je n’ai pas vu une pierre et je me suis étalée de tout mon long… No comment !

Mardi 7 mai

En partant au projet, j’ai pris l’essence et suis allée directement vers l’endroit où je devais faire le feu, à côté de la maison d’Alberto. J’ai donc mis le moins possible d’essence, un peu partout et 5 minutes après, les flammes crépitaient de plus belle et j’ajoutais ce qui se trouvait aux alentours au fur et à mesure, et , tout d’un coup, sans crier gare, il y a eu une MONSTRUEUSE explosion, mon cœur s’est arrêté une fraction de seconde et j’ai cru que je resterai sourde de l’oreille gauche. Je ne saurais jamais ce qui a créé cette explosion car je n’ai pas vu ce que Carla a mis sur le feu, mais j’ai trouvé cette façon de tout brûler complètement débile et très dangereuse…

Une fois remise de mes émotions, je suis retournée au refuge. Tout le monde avait entendu l’explosion.

Nous sommes ensuite allées désherber l’un des enclos des pingouins, les deux moins farouches, tellement pas d’ailleurs que nous avions de la peine à travailler… Ils sont adorables.

Mercredi 8 mai

Toute la journée j’ai dû désherber à la faucille et à la main, toute une longue bande à proximité de la cage des singes. Je dois avouer que, lorsque l’herbe se trouvait à la lisière de la cage je n’étais pas tranquille du tout et je faisais attention chaque fois qu’un singe venait vers moi car j’étais à portée de main.

Il y avait juste Martin (Martine), un des singes, qui m’aidait en gratouillant la terre vraiment tout près de moi.

Puis, j’ai effectué une visite avec une classe de maternelle. Nous avons dû la partager en deux groupes car il y avait 64 enfants entre 3 et 4 ans. Augustin s’est occupé du premier groupe, et moi du second. Tout s’est bien passé, juste qu’un petit a perdu une botte dans l’étang où se trouvent les tortues carnivores…

Avec Beto qui adore les enfants et… les lapins!…

Jeudi 9 mai

J’ai travaillé toute la journée à la cuisine, avec Maria, à préparer les fruits et légumes,puis porter la nourriture aux animaux. J’ai beaucoup apprécié cette journée car j’ai ainsi pu papoter avec Maria en espagnol et elle m’a également appris beaucoup de choses sur les animaux.

Et voilà une fois le pick up déchargé…

Elle m’a aussi montré un endroit que je ne connaissais pas encore, à côté de l’enclos des cochons d’Inde, il y a un élevage de cailles. Elles sont entassées les unes sur les autres et serviront de nourriture pour les aigles… ;o((…

Vendredi 10 mai

Avant de partir du logement, Alberto est venu chercher un sac de pommes-de-terre et m’a dit que mon premier travail de la journée serait de les peler. Je me suis donc armée de l’éplucheur que j’avais acheté samedi et ouf, car ici ils utilisent des gros couteaux pour le faire et je n’y suis pas du tout habituée.

Arrivée au projet, j’ai donc rejoint Carla qui était déjà en train d’éplucher. Nous attendions une école avec plus de huitante enfants en bas âge et une quinzaine d’accompagnants. Ils devaient arriver à 9 h et le repas, des salchipapas (grosses frites servies avec une sorte de saucisse de Vienne), servi à 10 h 30. Inutile de préciser qu’on avait intérêt à faire vite. Nous avons ensuite coupé les pommes-de-terre pour en faire des frites et sommes allées aider Sonia à la cuisine.

Nous avons tous mis la main à la pâte et, une fois les enfants et accompagnants servis, nous avons pu profiter d’une portion et d’un verre de Manzana, une boisson gazeuse qui ressemble méchamment à l’Inka Cola, donc méga sucrée, entre le Red Bull et la limonade citron.

Ensuite ma mission était de nettoyer la piscine des pingouins avec une épuisette. Habituellement je mets des bottes pour travailler au refuge, mais, ce jour-là, j’avais mis mes souliers de trekking, mal m’en a pris. Je vais vous raconter ce qui m’est arrivé mais je vous interdis de rire.

Donc, occupée à nettoyer le bassin, j’ai aperçu un tube qui flottait. Je l’ai alors rapproché avec l’épuisette mais, il n’était pas assez près pour que je puisse le prendre depuis le bord. J’ai donc posé un pied dans la piscine, où il n’y avait pas encore d’eau, et…. j’ai glissé!!! J’étais carrément couchée dans la piscine. Quand je me suis relevée, je n’avais plus qu’environ 20 cm2 de sec sur le côté gauche. Je suis sortie et ai piqué un fou-rire monumental !… Heureusement que personne ne m’a vue!… Si j’avais eu des bottes cela aurait été bien différent car j’aurais mis mes pieds directement dans la piscine… 5′ plus tard, j’ai réalisé que mon portable était dans la poche de ma jaquette que j’avais attachée autour de ma taille et qui était trempe. Je l’ai sorti et il a passé les trois jours suivants plongé dans un sac de riz.

Je précise que j’ai continué mon travail, comme si de rien n’était, jusqu’à l’heure du repas, soit 45 minutes plus tard, mais au lieu d’aller manger, je suis rentrée me changer… ;o))…

Un commentaire

  • Line

    Eh bien, la vie à Yurak Allpa n’a pas l’air de tout repos! Tu as le temps de récupérer d’un jour à l’autre? Avec tous ces travaux pénibles (et le bizutage ou l’absence de logique…), je ne sais pas où tu vas puiser ton énergie.
    Pas d’animaux dangereux dans le parc? Style serpents, mygales ou autres? Peut-être qu’ils sont à l’extérieur des cages…!

    Bonne suite, bisous

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