Pérou

Saqsaywaman du côté « sauvage »

Lorsque je n’ai pas envie de rester enfermée, je prends le bus Inka Express dont l’arrêt se trouve à 2′ de mon logement et, 15 minutes plus tard, je me trouve dans un endroit magique : le parc archéologique de Saqsaywaman, oui, mais du côté « non touristique ». Ce jour-là il y avait carnaval et il était représenté par un arbre à l’entrée du site.

Daniel, le propriétaire de l’appartement où je loue une chambre, y entretient un jardin botanique. Il y a quelques semaines, il m’a présenté cet endroit et nommé chaque petite plante, dont, bien entendu, je ne me rappelle aucun nom!… Il faut dire qu’il y en a des dizaines et je n’avais rien pour noter.

Depuis, j’y vais régulièrement m’y ressourcer et retrouver une nature magnifique, dans une tranquillité incroyable . J’y croise parfois une ou deux personnes, mais rien à voir avec l’autre côté, à des kilomètres, qui grouille de touristes.

La première photo qui suit est un endroit où je me rends systématiquement à chaque balade. Comme on le voit, il y a une fente dans le rocher, qui permet le passage d’un homme. A l’intérieur, de part et d’autre, se trouvent deux fenêtres et mon proprio m’a montré comment je devais faire pour me connecter à la terre. Il paraît que l’intérieur de ce rocher bénéficie d’une énergie incroyable, alors, pourquoi ne pas en profiter…

Depuis quelque temps j’ai trouvé un endroit, bien différent de celui qui précède, mais que j’aime tout autant, il y a de merveilleux oiseaux et aussi des « Chupa Chups volantes » comme mes fistons et moi avions surnommé les grosses libellules bleues, lors de vacances en Provence il y a fort longtemps ;o))… et surtout le coin est désert, donc idéal pour la réflexion.

Et il y a aussi mes sept copines qui sont toujours là, parfois surveillées par une jeune femme et ses deux chiens, et parfois non, du coup elles en profitent pour brouter les plantes de Daniel…

De temps en temps elles s’amusent à me faire peur au détour d’un buisson… En fait elles sont assez craintives.

Le dimanche 10 mars, afin d’éviter la folie du carnaval en ville, j’ai décidé de faire une balade à Saqsaywaman. Toutefois, je n’ai pas tout à fait réussi à éviter les « débordements » du carnaval. En effet, j’étais dans le bus, debout, car bondé, et, comme il faisait chaud, les fenêtres grandes ouvertes. C’était sans compter sur les bidons d’eau que nous lançaient gaiement les jeunes et moins jeunes depuis le trottoir. Nous étions trempés, avons bien rigolé, et fermé les fenêtres.

Ma petite excursion de deux heures terminée, je suis revenue sur mes pas et ai décidé de faire un bout du trajet à pied. La mauvaise idée!… Après 500 m de descente, j’ai aperçu trois Messieurs d’une cinquantaine d’années, assis autour d’une table au bord de la route, à boire des bières. Lorsque je suis passée à côté d’eux, ils m’ont tout d’abord saluée avec enthousiasme et, comme je leur répondais sur le même ton, l’un d’entre eux s’est levé, il tenait un grand flacon de talc dans la main et lorsque je me suis rendue compte de ce qui allait m’arriver j’ai couru, mais il m’a poursuivie. Quelques dizaines de mètres plus loin, je me suis arrêtée, pensant que l’homme avait abandonné. Grave erreur ! Le temps de me retourner, il était près de moi. Je me suis débattue pour ne pas être talquée. Il criait « a la cara, a la cara » ce qui signifie au visage. J’imagine que c’est une tradition chez eux. Il a fini par arriver à me saupoudrer un côté de la face, mais j’ai réussi à presser sur le flacon et lui, par contre, n’avait plus un centimètre du visage qui n’était pas blanc…

Nous avons tous (ses deux compagnons qui l’attendaient plus haut ainsi que toutes les autres personnes témoins de la scène) beaucoup ri, ils m’ont saluée et j’ai continué ma descente. Toutes les personnes que je croisais souriaient en me regardant. Quelques centaines de mètres plus bas, il y avait toute une équipe/famille, qui lançait des sceaux d’eau sur les bus et je me suis dit que si j’y passais à pied, j’allais vraiment finir trempée, et eau + talc, bonjour les dégâts. J’ai donc pensé raisonnable d’attendre le prochain bus pour continuer ma route.

Pour en revenir à ma balade, franchement, mis à part les ruines, vous ne trouvez pas qu’on se dirait chez nous ? Alpages, vaches, ruisseaux… C’est peut-être pour cela que je trouve cet endroit… magique ! ;o))…

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