Équateur

Puerto Lopez

Le mercredi 19 juin, me voici partie pour cinq jours, à Puerto Lopez, un petit village de pêcheurs qui se situe sur la côte Pacifique, dans la Province de Manabi.

Je me rends donc au terminal terrestre de Cuenca en taxi mixto pour prendre le bus de 8 h 15, direction Guayaquil, pour la modique somme de 8$ + 0.10$ de taxe. 50 minutes plus tard, nous passons la réserve naturelle de Cajas, qui se trouve à 4’000 m d’altitude, ce qui, vu l’heure, justifie le temps est brumeux.

A 11 h 50, après avoir profité des magnifiques paysages de la plaine pacifique et ses plantations de bananiers et de canne à sucre à perte de vue, ainsi que ses rizières, j’arrive à destination pour, une heure plus tard, monter dans un second bus, qui lui m’emmènera à Puerto Lopez en 4 heures pour 5,25$ et 0,25$ de taxe.

Le terminal terrestre de Guayaquil est incroyable! Tout est bien organisé, il y a des gens qui vous renseignent (gratuitement) quand ils voient que vous êtes un peu perdus. Il faut dire que le nombre de guichets est impressionnant. Il fait également office de centre commercial. On se croirait dans un aéroport…

Arrivée à Puerto Lopez, je partage un tuk-tuk avec une jeune fille pas du tout souriante, et 5 minutes plus tard, le chauffeur me dépose devant l’Hôtel Mandala, que je recommande à tout point de vue.

Un jeune employé et ses deux acolytes m’emmènent dans mon bungalow qui s’appelle « Pulpo ». J’adore… je m’attendais à avoir une simple chambre, mais non!… C’est vraiment top!

Comme il fait déjà nuit, je pars à la recherche d’un resto au bord de la plage afin de me restaurer, et aussi de savourer un délicieux cocktail.

Los Frailes

Le lendemain, j’ai prévu de me la faire cool, alors je prends un taxi pour une plage bien connue qui se nomme « Los Frailes ». Cet endroit fait partie du parc national de Machalilla. Quand j’arrive, vers 11 h, la plage est déserte et je décide de monter au mirador pour profiter d’une superbe vue.

Puis, après m’être baignée et dorée (je dirais même brûlée) au soleil, je rejoins le chauffeur de taxi qui m’attendait à l’entrée de la plage, comme convenu.

Isla de Plata

Le jour suivant, j’avais prévu de partir pour la journée sur l’Isla de Plata, à 40 km au large de Puerto Lopez. Cette île est également appelée « La Galapagos du pauvre homme ». Nous étions un groupe d’une quinzaine de personnes et deux guides, dont le principal s’appelle Galo. Avant de partir il nous a super bien briefés et, une fois les gilets de sauvetage enfilés, nous voilà partis pour 45 minutes de bateau.

Lorsque notre nautonier (j’avoue, j’ai dû aller chercher sur Internet comment se nomme une personne qui conduit un bateau… ;o))…) a aperçu des baleines, il s’est arrêté, tout en maintenant le moteur au minimum afin que les mammifères puissent nous situer. Nous attendions tous avec impatience, et, tout à coup, nous les avons vues, elles étaient tout près et c’était un spectacle de toute beauté. Après quelques minutes d’observation, nous sommes repartis.

Une fois sur l’île, il faisait beau et chaud et nous avons suivi notre guide, en silence bon y en a qui avaient de la peine mais pour une fois ce n’était pas moi…), afin de pouvoir observer un maximum de petits animaux. Il nous a également expliqué la présence de ces tubes que l’on a d’ailleurs vu partout tout au long de notre balade. Il s’agit en fait de pièges à souris. Car il y en a énormément sur l’île, et elles peuvent amener des maladies, ils déposent des pastilles (je suppose cachées dans de la nourriture) à l’intérieur du tube et lorsque les souris les mangent, elles se déshydratent et meurent. La dernière photo est un arbre dont le bois se nomme le Palo Santo. Cet arbre vit dans les régions sud-américaines du Pérou, de l’ Équateur, de la Bolivie, et du Brésil. Sa fumée magique peut être utilisée pour nettoyer les énergies négatives de notre demeure. Il est aussi utilisé, soit pour une raison d’hygiène, puisque la fumée de Palo Santo est le meilleur insecticide naturel, soit pour des raisons spirituelles. En effet, le Palo Santo a cette propriété de dépasser les croyances religieuses pour toutes les servir. On le trouve également sous forme de crème pour le visage, d’huile corporelle, d’encens, etc.

Arrivés au sommet, nous avons pu admirer les fous à pieds bleus et Galo nous a très bien expliqué leur fonctionnement et comment les différencier.

En effet, la femelle est plus grande que le mâle et ce dernier a l’iris plus jaune que Madame. C’est un oiseau marin qui n’a besoin de la terre que pour la période de reproduction. La femelle pond deux à trois œufs, qui sont couvés par les deux parents (eh! oui, ils sont plus avancés que les humains au point de vue congé parental et partage des tâches, eux !…), au moyen de leurs pattes.

Nous avons vu plusieurs fois un œuf abandonné au milieu de nulle part, et Galo nous a expliqué que c’était les dommages collatéraux causés par les touristes qui effraient les oiseaux. Mais, si l’on passe sans faire de bruit, les oiseaux restent, tout en restant attentifs à nos faits et gestes.

Galo nous a également appris que, lorsque la femelle pond plusieurs œufs, il arrive fréquemment que le premier né tue le ou les suivants qui sont plus faibles que lui. Nous avons malheureusement pu assister à cette scène cruelle. Entre la deuxième et la troisième, puis entre la troisième et la dernière image, le bébé qui est le plus vaillant avait donné de grands coups de becs à son petit frère/sa petite sœur, plus faible, car né(e) après lui.

Après deux heures de marche, nous sommes arrivés au bateau et avons eu droit à un repas sandwich/coca cola avant d’aller faire un peu de snorkeling avant de rentrer au village. Sur le « chemin » du retour, nous avons à nouveau pu admirer les baleines.

Tout au long de la journée, nous avons également pu voir des tortues, des frégates et des pélicans.

Une magnifique journée, malgré le temps composé pratiquement que de nuances de gris…

Agua Blanca

Le samedi j’ai pris le taxi pour aller visiter le village indigène communautaire d’Agua Blanca, à 20 minutes de Puerto Lopez, au coeur du parc national de Machalilla. Une fois sur place, je me suis faufilée dans un groupe afin de profiter des explications du guide. Nous avons commencé par visiter le musée archéologique qui se trouve à l’entrée du site, puis nous sommes partis nous balader dans la communauté.

Les habitants d’Agua Blanca vivent de l’agriculture, de l’artisanat, de la récolte de fruits et de l’écotourisme. J’ai aussi pu voir énormément de chèvres, des cochons et des poules. Dans chaque famille, le père ou l’un des fils est formé pour être guide.

Nous avions la possibilité de nous baigner dans un lagon de soufre, mais n’en avons pas profité. Quant au masque d’argile, je l’avais déjà expérimenté à Baños, lors de mon aventure dans la forêt amazonienne. De plus, mon chauffeur de taxi m’attendait à l’entrée pour me ramener à bon port.

L’après-midi, j’ai assisté à un défilé, apparemment, pour la fin de l’année scolaire. De nombreux groupes d’enfants, petits et grands, qui, pour la plupart, attiraient l’attention des spectateurs sur la protection de l’environnement, tout en dansant sur des airs locaux.

En rentrant à l’hôtel, j’ai remarqué que plusieurs personnes regardaient du côté de l’océan de façon insistante, lorsque j’ai tourné la tête, j’ai pu apercevoir, à une centaine de mètres de la plage, plusieurs dauphins…

Dimanche, dernier jour de mon séjour, j’ai décidé de partir avec le dernier bus, soit à 17 h, ai suis allée marcher le long de la plage. Il faisait toujours gris, mais une température agréable.

De retour à Cuenca à 1 h du matin, j’ai sauté dans un taxi pour rentrer à Tarqui et essayer de dormir avant de recommencer à travailler quelques heures plus tard.

Un super week-end !

2 commentaires

  • Line

    Je vois que tu as tout de même eu l’occasion de t’évader de temps en temps, entre deux livraisons de nourriture (à tes risques et périls parfois…) et nettoyages de « cadeaux » crottés en tout genre… ! J’adore tes reportages. Bonne suite, bisous

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