
Baños de Agua Santa
Une amie « s’inquiétait » de ne plus lire d’articles sur mes petits voyages. Mais que tout le monde soit rassuré, je ne fais pas que travailler et m’accorde, de temps en temps, des petits week-end prolongés…. ;o))
Le jeudi 30 mai, me voici partie pour de nouvelles aventures, et ceci jusqu’au lundi 3 juin y compris. Cette fois-ci j’ai choisi la destination de Baños de Agua Santa car j’en avais entendu que du bien. Je me suis donc rendue au terminal terrestre de Cuenca pour prendre un bus direct, de la compagnie Amazonas, via la cité thermale. Départ à 8 h 45 pour un voyage d’environ 8 heures. J’ai décidé de partir de jour afin de profiter des paysages.
Arrivés à 16 h 45, je me suis mise à la recherche d’un hôtel et ai porté mon choix sur l’hôtel Flor de Oriente qui était situé au centre.
Après m’être installée dans ma chambre, je suis partie me balader dans cette sympathique petite ville. Baños de Agua Santa fait partie de la Province de Tungurahua, et se situe à 315 km de Cuenca, à une altitude de 1’820 m. D’ailleurs, lorsque je suis sortie, j’ai été très surprise car j’avais mis ma doudoune et tout le monde était en T-shirt et tongs… J’ai donc fait demi-tour pour la déposer à l’hôtel. Il est vrai que j’étais descendue de 820 m…
Ce que j’appelle un ficus ! Parc devant mon hôtel Basilique
En début de soirée j’avais rendez-vous avec Gaby, une jeune équatorienne qui travaille dans une agence qui organise des tours aux environs de Baños. J’ai donc fait mon programme et c’était parti !
Donc, le vendredi 31 mai, je suis partie à 10 h, dans un « Chiva », véhicule destiné aux touristes. Sur le côté droit se trouvent de petites portes. Ces minibus se caractérisent souvent par leurs peintures colorées. Destination : la route des cascades, et plus particulièrement « El Pailón del Diablo ».
Le long du trajet nous nous sommes arrêtés, non seulement pour admirer les paysages, mais également cet étonnant rocher!… Et naturel en plus… Enfin… il paraît!

Avant de nous rendre à cet endroit impressionnant, nous nous sommes arrêtés pour faire plusieurs activités. En effet, Baños est la capitale de l’aventure et, donc, des sports extrêmes, comme le rafting, le canyoning et le Canopy, nouveau sport qui fait monter l’adrénaline. Il s’agit de glisser sur un câble, couché, assis, ou la tête en-bas pour les amateurs de sensations fortes. Personnellement, je me suis contentée de monter dans une nacelle et glisser au-dessus du Rio Verde, ce qui, à mon avis et étant donné que j’ai le vertige, était déjà pas mal…
Ensuite nous avons fait une halte dans une fabrique de pâte de goyave, que nous avons pu déguster, tout comme le jus de canne à sucre. Pas mal!… Pour mon compte, je me suis contentée d’acheter une bouteille de cocktail de canne à sucre. Trop bon! Au même endroit, il fabriquaient également du « Melcocha », une douceur artisanale faite à base de miel et de différents fruits secs. Super bon, mais un truc à se casser les dents!…
Quelques minutes plus tard, nous étions au Pailón del Diablo, qui offre un panorama à couper le souffle, et la chute d’eau est vraiment super impressionnante. D’ailleurs, le 21 juin, après de fortes pluies, une video a été diffusée sur Internet, où l’on voit clairement qu’il n’est plus possible de visiter cet endroit tellement la chute d’eau a redoublé d’intensité et inonde tous les passages…
Après nous en être mis plein les yeux, y compris sur le chemin du retour, nous sommes rentrés à Baños.
Le lendemain, à 8 h 30, je partais en minibus, mais fermé cette fois, pour une journée dans la forêt amazonienne. Il faisait couvert et il pleuvinait. Nous étions tous chaussés de bottes que l’agence nous avait fournies. La première activité était une balade en pirogue sur le fleuve Pastaza. A part ce que nous avions sur le dos plus un gilet de sauvetage, nous ne pouvions rien prendre avec nous, pour le cas où nous chavirions. Nous étions six + notre « pilote » qui s’amusait toujours à nous faire peur lorsque ça bougeait beaucoup, ou que nous passions sur des cailloux. Bon, comme il avait douze ans d’expérience, j’étais en « totale » confiance.
Après avoir rejoint le reste de l’équipe qui avait choisi de se déplacer en bus, nous avons repris notre chemin, qui nous a mené à un point de vue sur le Rio Pastaza, ainsi qu’à une nouvelle activité extrême. Démonstration de notre très sympathique guide Klide.
Assis ou… … debout !
Puis, comme il se faisait faim, nous nous sommes arrêtés pour manger local avant de nous engouffrer dans la forêt amazonienne. Pour la photo du chien, j’étais obligée, même si je trouvais complètement débile de teindre les poils de cette façon…
Une fois partis pour notre randonnée en forêt, nous avons, pour ceux qui le désiraient, eu droit à un masque d’argile, puis, ouf que je ne me suis pas portée volontaire… Klide est allé gratouiller un arbre, avant d’avoir soigneusement enlevé l’écorce, afin d’en faire une sorte de pâte. Cette dernière, déposée à l’entrée des narines, aurait des vertus de guérison pour les rhumes, problèmes de bronches, etc. Quand j’ai vu la réaction des trois jeunes téméraires, cela devait être horrible, cela brûlait et piquait, et le garçon est tout de suite allé se vider le nez.
Nous avons ensuite poursuivi notre chemin jusqu’à une cascade où nous pouvions nous baigner. Le soleil brillait et offrait un magnifique arc-en-ciel sur l’eau qui giclait.
C’est just un tronc d’arbre… Les feuilles étaient énormes

Après une bonne heure, nous avons rebroussé chemin. Arrivés au bus, après avoir traversé plusieurs fois la rivière, sur des ponts, ma foi pas très larges ni très stables, nous sommes retournés au point de départ des pirogues, car là se trouvait la dernière visite, soit la Comunauté Kotococha. Nous avons eu droit à une dégustation de maté, un maquillage à l’henné, ainsi que des démonstrations de danse et musique, de jets de sarbacanes, que nous avons d’ailleurs pu essayer, et, pour terminer, si nous le désirions, nous pouvions également prendre des photos avec boa ou singes.
Une journée enrichissante avec une équipe très sympa!
Le dimanche 2 juin j’avais prévu de me la faire tranquille le matin et, l’après-midi, je suis à nouveau partie en Chiva, mais cette fois à la Casa del Árbol. En y allant, nous nous sommes arrêtés à un endroit où nous pouvions à nouveau effectuer un sport extrême qui s’appelle « le vol du condor ». Très peu pour moi, je me suis contentée de monter sur la tour pour profiter du spectacle. C’est déjà pas mal car, plus on grimpait, et plus la tour bougeait.
Casa del Árbol et sa flore…
Quand nous y étions, j’ai vu pour la première fois le volcan Tungurahua.

En fait, comme d’habitude je ne m’étais pas trop inquiétée mais quand j’ai appris qu’il était encore en activité, j’ai suivi les conseils de mon fiston Michael, et me suis mise à la recherche des panneaux indiquant, non seulement la direction à prendre en cas d’alerte, mais aussi les lieux de sécurité. Le seul que j’ai trouvé était une église…

Entre deux activités, je me suis promenée dans la ville pour faire du shopping, lorsque je passais devant des restos ouverts, j’entendais les gens crier, puis un hurlement général dans la ville. Je me suis arrêtée dans un magasin, et, tout en discutant avec le vendeur, je lui ai demandé ce qu’il se passait et pourquoi les gens avaient hurlé comme ça. Il m’a répondu, des étoiles dans les yeux et avec une note de fierté, que c’était Richard Carapaz, un équatorien, qui avait gagné le Giro d’Italie 2019.
Le soir, j’ai, pour la dernière fois de mon séjour, pris un Chiva pour me rendre à un mirador, afin d’avoir une magnifique vue nocturne de cette petite ville. Un peu déçue, car nous étions partis pour 2 heures, soit de 21 h à 23 h, mais très franchement, comme le mirador n’était pas très éloigné, il n’y avait rien à faire en-haut et deux heures pour regarder une ville, c’est long… Heureusement j’avais, déjà l’après-midi, rencontré une jeune brésilienne, et nous avons ainsi pu papoter.
Baños Autel
Pour le dernier jour, j’avais pensé faire un peu d’exercice et monter les centaines de marches qui partaient depuis le haute de la ville pour rejoindre un sommet, mais, arrivée au pied des marches, j’ai dû renoncer car il pleuvait et il y avait beaucoup trop de vent. Je suis donc redescendue et suis partie en taxi aux bains « El Refugio Spa Garden » où j’ai passé quatre heures, à passer de piscine en piscine, à siroter un thé sur une chaise longue et à admirer la vue sur la vallée par les grandes baies vitrées. Un détail qui peut surprendre : j’étais TOUTE SEULE dans l’établissement. Je me suis ensuite offert un super massage avant d’aller récupérer mes bagages à l’hôtel.
Parlant de ce dernier…. je le recommande sans problème, personnel super gentil et serviable, propreté de la chambre nickel, situation idéale. Juste que je n’ai pas eu de chance, le même soir que moi est arrivé un groupe d’une vingtaine de médecins américains, et, comme je le disais au réceptionniste, je comparais leurs braillements au moment où je donne à manger aux oies du refuge…
Pour mon dernier repas à Baños, je suis allée dans le restaurant qui se trouve à côté de l’hôtel et qui s’appelle Native. J’y avais déjà mangé deux fois, mais cette fois-ci j’ai demandé la carte. Et j’ai été très surprise de lire « fondue aux trois fromages » (gruyère, hollandais et andin). Lorsque j’ai demandé au patron d’où venait le gruyère, il m’a répondu qu’en Équateur, il y a une fromagerie qui fabrique toutes sortes de fromages, y compris le gruyère. Cela l’a beaucoup intéressé lorsque je lui ai expliqué que le Gruyère est un fromage Suisse qui bénéficie d’une AOP (Appellation d’Origine Protégée). Bref, je n’ai pas goûté cette fondue car je pense que le fromage ne devait avoir que le nom et ne devait en rien ressembler au gruyère.
A 22 h je montais dans le bus pour rentrer à Cuenca où je suis arrivée 6 heures plus tard. J’ai ensuite pris un taxi pour Tarqui.
Super week-end !

