
Voyage au Lac Titicaca
Enrique, un ami volontaire espagnol m’a proposé de l’accompagner pour un tour de 3 jours au Lac Titicaca, côté Pérou, et c’est avec plaisir que je me suis lancée dans l’aventure.
Le vendredi soir 14 décembre nous sommes donc montés dans le bus de Bolivia Hop à 22 h, pour arriver à Puno à 05 h 30. Histoire de nous rafraîchir la moindre dans un hôtel d’accueil, et nous étions partis pour l’île Uros d’abord, qui est une île flottante avec une durée de vie limitée si je puis dire. La caractéristique de ces îles est qu’elles sont artificielles. Elles sont constituées de tortora, sorte de jonc. La partie blanche est tendre et se mange. Le reste est posé simplement sur le sol. Un radeau est ainsi constitué. Il faut refaire la couverture de tortora plusieurs fois par an.
Lorsque nous y avons accosté, il est vrai que l’on sentait bien bouger le sol sous nos pieds et cela faisait une drôle d’impression. Les résidents de l’île ne mesurent pas plus de 150 cm.
Après avoir écouté les habitants de l’île nous expliquer comment cette dernière était construite, nous partons pour l’île d’Amantani, où nous faisons une randonnée au sommet de Pachamama – qui signifie Terre mère ou Terre nourricière en Quechua. Elle est associée pour les communautés andines à la fertilité et à la fécondité – et de Pachatata – lui est l’équivalent du dieu soleil des incas. Nous rentrons pratiquement de nuit et passons cette dernière chez l’habitant avec soirée danse habillés comme les autochtones. J’ai essayé de danser sur un air de La Bamba, mais à 4’200 m d’altitude je n’ai réussi à tenir que jusqu’à la moitié de la chanson.
Les collines sont en terrasses principalement travaillées à la main et plantées de blé, de quinoa, de pommes de terre et d’autres légumes. L’électricité y est installée grâce à des panneaux solaires uniquement.
Nous avons été très bien accueillis par Virginia (Vicky), une jeune femme célibataire de 32 ans, très timide. Par contre, pas d’eau, ni douche, ni lavabo, et un sceau d’eau nous permettait de rincer les WC, et juste un bidon à l’extérieur, et pendant la nuit, aucune lumière autour.
Après le petit déjeuner qui se composait de crêpes au sucre, de pain avec des œufs, de beurre et de confiture, servis avec une infusion de coca ou de muña nous retournons au bateau, direction l’île de Taquile ou nous commençons d’emblée par monter 545 marches! Je ne les ai pas comptées, c’est le guide qui nous l’a dit et je n’ai aucun doute sur cela. La vie des habitants de Taquile est réglée suivant le code moral Inca ama sua, ama llulla, ama qhilla (« ne vole pas, ne mens pas, ne sois pas paresseux »). Le tricot est réservé aux hommes, dès l’âge de huit ans. Les femmes, quant à elles, s’occupent du tissage.
Repas de midi en compagnie de tout le groupe. Pendant ce week-end nous avons fait la connaissance de deux couples de jeunes français hyper sympas.
Après le lunch, 4 heures de bateau nous attendent pour retourner à Puno. Départ de Puno en bus à 22 h pour arriver à 5 h 30 à Cusco où des taxis nous attendent pour nous ramener près de l’hôtel.
Puno :
Uros :
Amantani :
Taquile :

