Pérou

Chinchero, Maras, Moray

Le mardi matin 26 mars, Anthony, Gabrielle et moi sommes partis à 7 h 45 pour une journée tranquille, après une grasse matinée comparé aux autres jours. Papi Marco nous attendait, ponctuel, comme à son habitude, pour nous faire visiter de chouettes endroits.

Chinchero

Nous voilà donc partis pour Chinchero, un petit village andin qui se trouve à 30 km de Cusco et à 3’760 m d’altitude.

Pour la petite histoire, arrivés à l’entrée du village, il y avait une déviation car la route était en rénovation. Plus de 20 personnes travaillaient sur ce chantier, et, je n’en croyais pas mes yeux : que des femmes ! Avec pelles, pioches et brouettes, aucune machine!… C’est le monde à l’envers! J’ai demandé à Marco comment cela se faisait et il m’a répondu que, lorsqu’une femme désire travailler, elle va s’annoncer à la Municipalité et c’est ainsi qu’elle se retrouve, entre autre, sur les chantiers, ou comme cantonnière, etc.

Puis il nous a emmenés dans un endroit que nous avons beaucoup aimé. Á l’entrée nous avons déjà eu l’immense plaisir de voir et entendre couiner de nombreux « Cuyes ». Déjà que, les jours précédents, Marco insistait pour que nous en mangions, là c’était certain que ce serait sans nous !… Il agitait de grands brins d’herbes et ils sortaient de partout, c’était trop chou.

Trop content de retrouver son petit Bouby!…

Nous avons fait la connaissance de lamas et alpacas…

puis sommes partis à la découverte du textile, où Lisbet nous a appris comment les femmes, de génération en génération, lavaient et teignaient la laine d’alpaca. C’était incroyable et tellement naturel, aucun produit chimique!

Pour vous dire, elle nous a montré comment elle lavait la laine, au moyen d’une racine de manioc, qu’elle râpe dans de l’eau, puis la filtre. Après avoir trempé la laine – brute de chez brute, donc sale – quelques secondes dans cette eau savonneuse à souhait, la laine ressort super propre ! Trop génial !

L’étape suivante était la coloration de la laine, un truc qui nous a époustouflé : Lisbet avait près d’elle, une feuille de cactus remplie de cochenilles, c’était pas très ragoûtant mais, avant qu’on ne s’en rende compte, elle en avait pris deux dans le creux de sa main et les a écrasées. Donc évidemment ça main était pleine de sang. Ensuite elle nous a montré comment, au moyen de pierres et d’autres ingrédients, comme par exemple des pierres naturelles ou du citron, elle pouvait en obtenir des nuances différentes. Mais le plus dégueux, quand elle a écrasé les cochenilles, elle a pris un peu de sang sur son doigt et l’a passé sur ses lèvres, ce qui leur a donné une belle couleur rouge vif, en précisant bien que ce « rouge à lèvres » tenait 24 heures… Beurk !

Nous nous sommes ensuite déplacés vers une dame qui était en train de tisser. Là aussi qu’elle ne fût pas notre étonnement lorsque Lisbet nous a expliqué qu’elle tissait de tête et n’avait aucun modèle. Il faut dire que toutes les filles commencent à l’âge de 7-8 ans et de savoir tisser est une condition sine qua non pour pouvoir se marier.

Arrivés au départ du site des ruines, nous avons acheté un « boleto touristico partiel » valable deux jours, à 70 soles par personne, ce qui nous permettait également de visiter d’autres sites dans ce laps de temps. Une fois entrés, nous avons pu profiter d’un petit marché artisanal où l’on pouvait négocier les prix et acheter meilleur marché qu’à Cusco.

Nous nous sommes ensuite promenés et Marco nous a montré où allait « normalement » se construire le nouvel aéroport et remplacer celui de Cusco. Il faut dire qu’il est en plein centre ville. Mais ce n’est pas encore définitif, vu les pétitions qui circulent actuellement sur les réseaux sociaux afin d’éviter cette construction, notamment en raison du passage des lignes directes pour les États Unis et les autres pays sud américains, qui passeraient trop bas et pollueraient le site du Machu Picchu, .

En montant visiter les ruines, je me suis arrêtée vers une dame assez âgée et je lui ai demandé ce qu’elle pensait de la construction de l’aéroport sur leurs terres. Elle m’a dit que bien entendu la majorité des habitants est contre, non seulement par rapport au bruit, mais également à la pollution. Lorsque je lui ai dit que cela leur amènerait peut-être des clients, elle m’a répondu très justement que les touristes se rendraient directement à l’aéroport, sans passer par le village.

Chinchero est un centre très important de production agricole et tous les dimanches il y a un grand marché. J’y suis allée et y ai trouvé énormément de fruits et légumes à bas prix.

Une fois notre visite terminée, en redescendant, nous nous sommes arrêtés vers un artisan incroyablement doué, qui gravait de minuscules scènes et dessins sur des calebasses, petites et grandes. Il y en avait des centaines. C’était magnifique!

Salineras de Maras

Avant de nous rendre aux Salines, nous nous sommes arrêtés sur la place principale de Maras, petit village colonial de la Province d’Urubamba, dans la Vallée sacrée des Incas, et qui se trouve à environ 50 km de Cusco, pour faire quelques photos.

Puis nous avons poursuivi notre chemin en direction des Salineras. On m’en avait beaucoup parlé, mais, arrivés sur les lieux, nous sommes restés bouche bée, c’était incroyable! Toutes ces petites parcelles accrochées au flanc de la montagne!

Pour y entrer nous avons dû payer 10 soles par personne. A l’entrée du site, juste avant d’arriver à proximité des petites parcelles, qui ne faisaient pas plus de 20 m2 chacune, Marco nous a montré un petit ruisselet qui provenait d’une source se situant plus haut dans la montagne. Lorsque nous avons goûté l’eau elle était tiède et très salée. En fait, des fontaines naturelles d’eau salée se trouvent très près de là. Elles offrent une eau qui s’accumule dans les petits et multiples puis, afin de permettre ainsi l’extraction du sel.

Plus de 700 familles possèdent les quelques 3’600 bassins. Elles sont aujourd’hui organisées en coopératives, mais, avec l’industrialisation et l’extraction du sel de mer, les salines ne constituent plus le revenu principal de ces familles, qui, en général, cultivent des terres afin d’améliorer la qualité de leur vie. Une partie de la production annuelle, soit environ 160 à 200 tonnes de sel, est exportée.

Moray

Une  fois cette étonnante visite terminée, nous sommes partis en direction de Moray mais, comme il se faisait faim, nous nous sommes arrêtés dans un restaurant pour y manger un délicieux repas, et j’ai enfin mangé de la Ceviche à la Trucha (à la truite) – voir paragraphe culinaire qui va bientôt sortir ;o))… -, accompagnée de « choclo » (maïs) et, bien évidemment tout plein d’oignons, arrosée d’une délicieuse limonade comme ils en ont le secret.

Arrivés sur le site de Moray, qui se se trouve à environ 40 km de Cusco et à 3’500 m d’altitude, nous nous y sommes promenés un moment. Selon diverses études, on pense que Moray était un complexe de recherche agricole inca, où l’on faisait l’expérience de cultures à différentes températures, d’où les différents niveaux des terrasses, afin de créer artificiellement jusqu’à 20 types de microclimats. En effet, le drainage et la chaleur étaient mesurés à chaque étage/niveau des terrasses.

Pendant ce tout, Marco s’est arrêté à plusieurs endroits, afin de nous montrer, notamment, un champ de quinoa,

un champ de cochons (;o))…), où d’ailleurs il s’est pris la tête avec le propriétaire de ces derniers qui nous demandait de l’argent pour les photos que l’on avait prises,

une moissonneuse batteuse car, lorsque nous sommes passés à côté de champs de céréales, je lui ai posé la question par quel moyen ils procédaient à la récolte, il m’a répondu « à la main et parfois avec une machine », ainsi que différents points de vue.

Journée très enrichissante!

Chinchero, Moray, Maras bis

Alors, nous y voici, avec Steven et Eva, le 23 avril, même horaire de départ, mais pas avec « papi Marco » – car il devait faire réparer sa voiture après l’accident que nous avions eu le jour précédent en rentrant de la Laguna Humantay -, mais avec son beau-frère, qui n’était pas du tout habitué à faire des tours, raison pour laquelle nous n’avons ne l’avons pas fait dans le même ordre, mais cela n’a pas d’importance et tout s’est bien passé. A 15 h il nous déposait à Ollantaytambo où nous prenions le train pour Aguas Calientes.

Pour la visite du site de textile, j’ai demandé Lisbet, car j’avais beaucoup aimé sa présentation…

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